2009, 2011, 2012

Rouge, Noir et Ignorant

Edward Bond

Avec (version finale de 2012) : Jesshuan Diné, Sylvain Eymard, Vincent Franchi, Mikaëlle Fratissier, Mise en scène : Sylvain Eymard, Vincent Franchi. Scénographie & création lumières : Jesshuan Diné, Sylvain Eymard. Conception sonore : jesshuan Diné. Régie Son & Lumières : Angie Pict.


Création au Théâtre Les Argonautes en juin 2012 (Précédentes versions Théâtre Minoterie 2009, Mai Théâtral Villecroze 2011). Festival Avignon OFF 2012. Soutien du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, dispositif 13 Initiatives Jeunes Pro. Tournée dans les lycées et mise en place d'actions pédagogiques.

"Seuls entre les créatures nous savons que nous sommes de passage entre la naissance et la mort

Et désirons enseigner à chaque nouvelle conscience d'être profonde et claire comme un océan de cristal à travers lequel nous pourrions voir le lit de l'océan et d'une rive à l'autre"

LE MONSTRE, scène I.

Synopsis


Rouge, Noir et Ignorant est la première pièce d’une trilogie regroupée sous le nom de Pièces de Guerres. Les trois pièces sont issues du traumatisme post-Hiroshima omniprésent pendant la période de la Guerre Froide.

« Mort-né bombardé », être carbonisé sorti des cendres, le Monstre nous raconte l’histoire de la vie qu’il n’a pas vécue. À travers une succession de scènes de la vie quotidienne telles que l’apprentissage, l’amour, le partage de la nourriture et l’embauche, le Monstre et les autres personnages confrontent leurs idées de la justice à la corruption du monde. Cette tragédie moderne mêle images fortes, propos radicaux et lyrisme poignant...

 

« Il n'est pas facile d'être juste dans un monde injuste ».

Faut-il pour autant y renoncer ?

Note d'intention


Il a souvent été dit que le personnage du Monstre était un fantôme dans la continuité de la tradition shakespearienne, c'est-à-dire un spectre revenu du royaume des morts pour apporter la vérité aux vivants.

Nous pensons qu'il n'en est rien. Dès les premières lignes, l'auteur précise que le Monstre est un bout de chair carbonisé. C'est une entité organique, brûlé au quatrième degré, mais dont les nerfs sont encore présents pour ressentir à vif toutes les situations d'injustice et de corruptions qui mettront sa conscience, mais aussi son corps, en ébullition tout au long de la pièce.

Nous aurions pu faire de Rouge, Noir et Ignorant une pièce didactique et « prête-à-penser », par un habile procédé de distanciation. Nous avons fait le choix du corps, de la voix, de l'énergie... pour donner à la pièce sa dimension humaine.

Ce fut pour nous également important d'adhérer à la pensée de l'auteur sur la question de la mise en scène. Edward Bond recherche avant tout la simplicité, le questionnement viscérale du spectateur en confrontation avec la situation jouée sur la scène, et non son adhésion « réfléchie », consciente et militante.

Volontairement fidèles à l'auteur et à sa conception de « L’Événement de Théâtre », nous avons orienté tout notre travail de mise en scène dans ce souci du détail permanent pour coller à la situation, à ce qui est raconté dans chaque scène, afin de laisser libre le spectateur de son émotion et de sa pensée. Cette émotion est parfois violente et froide, parfois lyrique et charnue, mais nous voulions qu'elle soit dénuée d'artifices.

C'est aussi pourquoi nous avons choisi une scénographie pauvre (« La pièce peut être interprétée sur une scène vide à l'exception d'un banc. » écrit Bond en

introduction de la pièce).

Les actes sont là, dans leur simplicité, c'est ce qui fait l'histoire.

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Vidéos


Interview des metteurs en scène, entrecoupé d'extraits du spectacle. (9'11'')

Scène IV "Manger"(6'16'')